Huit millions de Français vivent sous le seuil de la pauvreté et deux millions sont en situation de grande pauvreté. La crise, mais aussi la politique de la précédente majorité, ont contribué à l’explosion dramatique du chômage, de la précarité et à l’augmentation du nombre de gens pauvres dans notre pays. Les politiques publiques de solidarité ont souffert ces dix dernières années de réorientations brutales, injustes et inefficaces, et de la stigmatisation des ménages modestes.
Dans une période de désendettement et de contrôle de nos dépenses publiques, ce plan de 2,5 milliards d’euros montre que la lutte déterminée contre la précarité et la pauvreté est une priorité forte du Gouvernement.
Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault a réuni le 21 janvier le Comité interministériel de lutte contre les exclusions, qui ne s’était pas réuni depuis 2006. Il a adopté le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion, fruit d’un travail de concertation avec les acteurs concernés : services de l’Etat, collectivités territoriales, associations, partenaires sociaux, experts et, pour la première fois, des personnes en situation de précarité et de pauvreté ont aussi participé.
Ce plan, constitue une feuille de route ambitieuse et globale. Des mesures importantes seront mises en œuvre pour faire face à la pauvreté dans toutes ses dimensions :
Tout d’abord, Le « RSA socle » sera revalorisé de 10% hors inflation d’ici 2017. Un premier coup de pouce de 2% sera donné en septembre 2013. Une réforme du RSA-activité et de la Prime pour l'emploi est en préparation et devra être concrétisée dans le projet de loi de finances pour 2014. Une campagne de communication sera lancée pour améliorer le niveau de recours aux droits.
Les plafonds de ressources pour accéder à la CMU-C et l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), seront relevés de 7% pour permettre à 750.000 personnes supplémentaires d'en bénéficier.
Une « garantie jeune » destinée à 100.000 jeunes non qualifiés de 18 à 25 ans, va être créée. Ils recevront des propositions d'emploi ou de formation, qu'ils devront accepter pour bénéficier d'un montant équivalent au RSA, soit environ 450 euros.
En outre, Le montant de l’allocation soutien familiale (ASF) et du complément familial sera augmenté pour venir en aide aux familles les plus démunies. Une mission pour réfléchir à l’évolution des prestations familiales au profit des familles monoparentales et nombreuses sera créée. 10% des places en crèche seront réservées au minimum sur chaque territoire pour les enfants issus de familles précaires.
De plus, 9000 places de plus en hébergement d’urgence seront ouvertes. Ces places seront maintenues même au delà de la période hivernale. L'objectif de construire 150.000 logements sociaux par an est maintenu.
La durée des contrats aidés sera allongée pour atteindre une moyenne de 12 mois afin de favoriser la souplesse et d'avoir une meilleure visibilité sur le parcours d’insertion des personnes éloignées de l’emploi durable.
Enfin, un registre national des crédits aux particuliers, dit « fichier positif » sera créé pour lutter contre le surendettement, ainsi qu’un observatoire de l’inclusion bancaire, qui appréciera publiquement les pratiques des banques envers leurs clients en difficulté financière.
Le Parti socialiste salue ces mesures qui sont des choix politiques du Gouvernement, et qui visent à la fois à répondre à l’urgence sociale et à structurer la politique de solidarité sur le long terme. Sa volonté ferme et déterminée de lutter contre l’exclusion et contre la pauvreté marque une nouvelle période, celle de la fin de la stigmatisation des ménages modestes.
Les Socialistes saluent aussi la méthode inédite et novatrice choisie par le Gouvernement : fondée sur le dialogue et la concertation, elle associe les personnes en situation de précarité à l’élaboration des politiques publiques.
Le Parti Socialiste soutient pleinement la politique cohérente mise en place par le Gouvernement qui a fait le choix de la relance de l’économie avec le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi mais aussi celui de faire de l’inclusion sociale, condition d’une société juste et solidaire, un moteur de la croissance.
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