vendredi 2 mai 2014
Réfléchir aux conséquences d'une sortie de l'Euro #EP2014
Sortir de l’euro, c’est l’une des seules propositions de Marine Le Pen qui cherche à rendre cette proposition réaliste. Or, la disparition de l’Euro est un scenario catastrophe que nous devons conjurer et non pas provoquer, pour au moins 6 raisons:
1- Sortir de l’euro rallumerait la guerre des monnaies européennes que nous avons connue dans le dernier quart du XXème siècle. C’est justement pour mettre un terme à ce cercle vicieux des « dévaluations compétitives » que l’Euro a été inventé.
2- Ce retour provoquera une crise économique majeure. Les gouvernements ne pourraient souverainement décider des parités de leurs monnaies nationales au cours d’un week-end prolongé ; en système de change flottant, ce sont les marchés financiers qui fixent la valeur des monnaies…
3- Le niveau de notre dette – 1900 milliards d’euros, (95% de notre PIB), détenus aux deux tiers par des fonds étrangers - bondirait en proportion de la dévaluation du franc.
4- Aujourd’hui historiquement bas – 2% pour un emprunt à 10 ans–, nos taux d’intérêt grimperaient en flèche, alourdissant gravement le service de la dette (48 milliards d’euros en 2013, soit plus que le budget de l’Éducation).
5- Le coût des importations d’énergies, des matières premières, des nombreux produits manufacturés que nous ne fabriquons plus en France, augmentera en proportion de la dévaluation du franc. Il en sera de même pour les biens intermédiaires importés qui entrent de plus en plus dans la fabrication des produits « made in France ». Aujourd’hui ces importations représentent environ 40% de nos exportations.
6- Le chômage de masse et de longue durée bondirait à 14% (+ 500.000 sans-emplois) – d’après le chef économiste de la banque néerlandaise ING, peu suspect de sympathie socialiste, une sortie unilatérale de la France de l’euro se traduirait par une contraction de 4% de notre PIB la première année et de 10% sur 3 ans. Notre système de protection sociale, déjà lourdement déficitaire, tomberait en ruine.
source : http://gillespargneaux.typepad.fr
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