mardi 24 décembre 2013

Remise en cause du droit à l’avortement en Espagne : le PS exprime son indignation et sa solidarité avec les femmes espagnoles




Le Parti socialiste exprime sa colère suite à l’adoption par le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy d’un projet de loi remettant en cause le droit à l’avortement.
Ce projet de loi pose des conditions très restrictives au droit à l’avortement, dans l’unique but de le faire disparaître. Le Parti socialiste rappelle que le droit à disposer de son corps est un droit fondamental des femmes, qui doit être garanti à toutes les femmes qui ne souhaitent pas poursuivre une grossesse, quelle que soit leur situation.
Il y a quelques semaines, le rapport Estrela était rejeté au Parlement européen, à cause d’une collusion entre les partis d’extrême droite et le PPE, dont fait partie l’UMP. Vendredi (20/12/2013), la droite européenne a une fois de plus montré son vrai visage : un visage réactionnaire, inspiré par les pires idéologies anti-choix, et opposé à ce que les femmes puissent décider librement de leur destin.
En France, au contraire, le gouvernement a choisi de faire avancer le droit à l’avortement, en instaurant le remboursement à 100% de l’IVG par la sécurité sociale notamment. La défense des droits des femmes est toujours emblématique de ce qui différencie la droite et la gauche, en France comme en Europe.
Nous exprimons la solidarité de tous les Socialistes français avec les femmes espagnoles et le soutien du Parti socialiste aux féministes mobilisées en Espagne.

Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste
Adeline Hazan, secrétaire nationale aux Droits des femmes
Mine Günbay, secrétaire nationale adjointe aux Droits des femmes


lundi 23 décembre 2013

NON, les étrangers ne piquent pas les logements des Français et des SDF !

Non, les étrangers ne piquent pas les logements des Français et des SDF #desintox
Vous avez pu voir cette photo, que j'ai retrouvé chez un ami sur Facebook.... C'est une intox totale.

C'est une mauvaise rumeur qui coure depuis un moment, au point que ça commence à intoxiquer des gens qui ne sont pas racistes et qui ne voteraient pas au FN: une simple question de bon sens, disent-ils. Alors qu'on aurait des gens en souffrance en France, nos compatriotes devraient être logés en priorité, on n'aurait pas de place pour les bons sentiments. En bref, quand la famille va mal, on va pas aider son voisin de passage.

Ce raisonnement très simple et logique en apparence ne tient pas debout.

En premier lieu, les SDF ne sont pas en majorité des Français. C'est pas moi ni un analyste lambda qui le dit, c'est l'INSEE. La composition de la population sans logis montre que seulement 47% des sans-logis sont Français.

"Parmi les 81 000 adultes sans domicile usagers de ces aides, 47 % sont de nationalité française, 18 % sont des étrangers non francophones (sources), 35 % sont des étrangers francophones. Un cinquième des sans-domicile étrangers sont nés en Europe (22 %). La part des étrangers parmi les sans-domicile est ainsi passée de 38 % en 2001 à 53 % en 2012. Elle est près de neuf fois plus élevée que dans la population de France métropolitaine. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile qui n’ont pas de place dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et s’orientent donc vers les services d’aide aux sans-domicile."

On voit donc bien qu'on a appliqué la préférence nationale depuis une dizaine d'années, et ça, sans attendre Marine Le Pen et Jean-François Copé.
Les SDF, auxquels vous ne parlez pas, en général, par peur, par lâcheté ou habitude, sont d'ailleurs majoritairement de type européen, ce qui inclue les caucasiens de toute l'Europe et les maghrébins, les moyen-orientaux. Il est donc facile de se dire qu'il y aurait un nombre incalculable de Français dans les rues quand il existe une barrière invisible entre eux et vous, entre eux et nous, quand ils n'ouvrent pas la bouche.

D'ailleurs, dans la proportion des sans-domicile qui ont retrouvé un logement, on n'en trouve que 5 à 11 % qui sont d'origine étrangère ou apatrides, alors que nous sommes à 53% d'étrangers dans la rue dans la population SDF...c'est ça, loger des étrangers en désavantageant les Français? On ne compte pas ceux qui sont morts dans la rue, bien entendu...A moins que d'insinuer qu'un étranger serait plus résistant au froid?

Alors, la rumeur qui dit qu'on héberge plein d'étrangers dans les hôtels et associations au détriment des Français?
La réalité (issu du premier lien cité):

"Les hôtels accueillent principalement des étrangers (73 % des résidents francophones) ; ces derniers sont également nombreux parmi les sans-abri (45 % des sans-abri). Les femmes étrangères sont souvent hébergées en hôtel (33 %, contre 7 % de femmes françaises), particulièrement quand elles ont des enfants ; elles sont moins souvent en logement associatif (33 %, contre 55 % des femmes françaises). Les hommes étrangers vivant seuls connaissent des conditions de logement encore plus précaires (sans-abri ou dans un centre qu’il faut quitter le matin) que les femmes étrangères seules."

On récapitule : si les étrangers sont dans un hôtel, c'est qu'on ne leur réserve pas les centres associatifs stables et les structures adaptées pour sortir de leur situation. On voit bien que les femmes françaises sont privilégiées et que les hommes étrangers seuls sont abonnés aux centres précaires. On n'arrive pas à sortir de la rue et des dispositifs d'urgence quand on est d'origine étrangère, que très peu, ou alors les pieds devant.

On est loin du tableau idyllique ou apocalyptique selon, des étrangers logés nourris aux dépens des Français...

samedi 7 décembre 2013

Nelson Mandela, une vie de combat pour l'Égalité

Nelson Mandela est décédé le 5 Décembre 2013 à la veille de ses 95 ans. Retour sur la vie du combattant pacifiste pour l'égalité des droits de l'homme et l'homme d'Etat sud-africain.



Nelson Mandela, né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d'Afrique du Sud) fut l'un des piliers de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud. Après 27 années passées dans les prisons de Robben Island et Pollsmoor, Nelson «Madiba» Mandela est devenu président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, lors des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays.


Nelson Mandela et François Mitterrand reçus dans l'émission La Marche du Siècle lors de la visite du président français, premier chef d'État reçu dans la mandature de Nelson Mandela.

La non-violence et la volonté inamovible

Entré au Congrès national africain (ANC) en 1944 pour lutter contre la ségrégation raciale imposée par la minorité blanche, il devient l'un des premiers avocats noirs du pays et s'inspire de la non-violence prônée par Ghandi pour lutter contre l'apartheid. Après le massacre de Sharpeville et l'interdiction de l'ANC en 1960, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC qui préfère saboter bâtiments publics et militaires à une guerilla, pour préserver les vies humaines et ménager «les meilleures chances aux relations interraciales.»

Guerre froide et emprisonnement

Le 12 juillet 1962, Nelson Mandela est arrêté sur indication de la CIA, puis condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Ce procès et l'apartheid sont eux-mêmes condamnés par les Nations Unies.

Libération, fin de l'apartheid et prix Nobel

Après vingt-sept ans de prison dans des conditions très dures, Nelson Mandela est libéré le 11 février 1990. Il soutient alors la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. Les dernières lois séparatistes sont abolies en juin 1991. En 1993, Nelson Mandela recevra avec de Klerk le prix Nobel de la paix pour avoir mis fin au régime d'apartheid.

Le père de la «nation Arc-en-ciel»

Il devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il se retire de la vie politique active après son mandat. Nelson Mandela restera toutefois engagé aux côtés de plusieurs associations de lutte contre la pauvreté et contre le sida, salué comme le père de la «nation arc-en-ciel » sud-africaine, et écouté par le monde entier s'agissant des droits de l'homme.