mercredi 7 décembre 2016

Bernard Cazeneuve nommé Premier ministre



C’est un Normand qui succède à Manuel Valls : Bernard Cazeneuve, 53 ans, ancien maire de Cherbourg-Octeville et député de la Manche, qui s’installe à l’Hôtel Matignon.
L’ancien ministre de l’intérieur prend les rênes du gouvernement pour les derniers mois de ce quinquennat.
Bernard Cazeneuve est le ministre de l’Intérieur avec lequel François Hollande a traversé les épreuves du terrorisme.
Cazeneuve qui fut là dans les moments difficiles, quand Jérôme Cahuzac a trahi. C’est l’ancien maire de Cherbourg qui l’a remplacé au poste de ministre du budget.
Quand, en mars 2014, Manuel Valls a été appelé à Matignon pour succéder à Jean-Marc Ayrault, c’est encore Bernard Cazeneuve qui était là pour le remplacer.
Le voilà aujourd’hui Premier ministre. L’histoire retient déjà qu’il détiendra au terme du mandat de François Hollande le record de brièveté dans la fonction. Avant lui, c’est Édith Cresson, Premier ministre de François Mitterrand, qui le détenait : dix mois et demi (15 mai 1991-2 avril 1992).

La section de Pavilly lui souhaite pleine réussite au service de la France.



mercredi 26 octobre 2016

Centenaire de la naissance de François Mitterrand



Il y a 100 ans, à Jarnac (Charente), naissait François Mitterrand.

Commémorer Mitterrand, c’est commémorer la victoire du peuple de gauche. Il le disait lui-même, le 10 mai 1981, c’est l’espoir qui l’a emporté.

Ses deux mandats présidentiels entrecoupés des périodes de cohabitation, ont été marqués par l’action volontaire des gouvernements de gauche.

En France, le nom de François Mitterrand reste associé à de grandes conquêtes sociales qui ont « changer la vie » de nos concitoyens : retraite à 60 ans, réduction du temps de travail à 39 heures, 5ème semaine de congés payés, RMI, lois Quillot pour les locataires, lois Auroux dans les entreprises.

Le nom de François Mitterrand reste associé à de grandes avancées pour les libertés publiques et notre société : les premières lois de décentralisation, l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité, la libération des ondes, la paix en Nouvelle Calédonie, sans oublier une grande politique de la culture, de l’éducation et de la recherche : la Grande Arche de la Défense, l’Opéra Bastille, la Cité des Sciences de La Villette, la pyramide du Louvre et la Grande Bibliothèque qui porte son nom.

Dans l'Europe et dans le monde, François Mitterrand incarnait la France avec dignité.

Bien sûr, il y a des critiques justes et constructives sur le bilan et le parcours de François Mitterrand, mais nous restons fiers de ce Président là, qui sut rester le gardien intransigeant des valeurs humanistes fondamentales de 1789, fidèle à notre devise Républicaine : liberté, égalité, fraternité, mais aussi laïcité.

François Mitterrand, l’homme de la reconstruction du Nouveau Parti Socialiste en 1971, fut également un grand Premier Secrétaire. Un homme qui sut, le 10 mai 1981, faire gagner la gauche grâce à deux principes simples : l’unité des socialistes et le rassemblement de la gauche.

A quelques mois de la prochaine élection Présidentielle et des Législatives, ses mots restent d'actualité :

"Je crois pour demain comme hier à la victoire de la gauche, à condition qu'elle reste elle-même. Qu'elle n'oublie pas que sa famille, c'est toute la gauche. Hors du rassemblement des forces populaires, il n'y a pas de salut." (Mémoires interrompus - 1996)


"La gauche n’a pas d’efficacité dans le déni d’elle-même. Sans morale politique elle est pire que la droite puisqu’elle trompe l’espérance." (Ma part de vérité – 1969)


mardi 11 octobre 2016

Primaire citoyennes des 22 et 29 Janvier 2017 : Mode d’Emploi




Le conseil national du Parti socialiste s’est prononcé le 2 octobre sur les modalités d’organisation d’une primaire à gauche les dimanches 22 et 29 janvier 2017. Celle-ci sera très similaires à celle de 2011.


Parrainage :

Les candidats devront présenter les parrainages de :
• 5% des parlementaires PS
• ou 5% des membres titulaires du conseil national du PS
• ou 5% des maires des villes de plus de 10 000 habitants, répartis dans dix départements et quatre régions
• ou 5% des conseillers régionaux et départementaux de dix départements et quatre régions.

Date limite des candidatures : 15 décembre

Le calendrier a été précisé : la Haute Autorité des primaires citoyennes prendra ses fonctions le 5 octobre, avant le lancement, le 17 octobre, du site internet de la consultation. Les candidats pourront se déclarer entre le 1er et le 15 décembre, avant que ne commence officiellement la campagne, le 17 décembre. Le verdict sera rendu à l’issue du deuxième tour, le 29 janvier, et le candidat sera investi en bonne et due forme le 5 février, lors d’une convention.

Un financement de 50.000 euros par candidat


« Au moins 8 000 » bureaux de vote

Le PS, qui avait ouvert, en 2011, quelque 9400 bureaux de vote, s’est engagé à en déployer cette fois-ci « au moins 8000 ».

Un euro par tour pour pouvoir voter

Chaque votant devra s’acquitter d’un euro par tour pour pouvoir faire entendre sa voix. Pourront voter tous les Français inscrits sur les listes électorales, les mineurs en âge de voter pour l’élection présidentielle ainsi que les adhérents étrangers ou âgés d’au moins 16 ans des partis co-organisateurs de la primaire. En signant la feuille d’émargement dans chaque bureau, les votants affirmeront « se reconnaître dans les valeurs de la gauche ».

Les candidats

À l’heure actuelle, la primaire compte six candidatures. Au sein du PS, il y a celles de la sénatrice de Paris et ancienne ministre Marie-Noëlle Lienemann, de l’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche, des anciens ministres Benoît Hamon et d’Arnaud Montebourg. Dans les partis satellites de la galaxie socialiste, il y a également la candidature de François de Rugy, au nom de sa formation, Ecologistes!, et celle de Jean-Luc Bennahmias, ancien militant écologiste et du Modem devenu membre fondateur du Front démocrate.



dimanche 3 juillet 2016

Hommage à l'ancien Premier ministre Michel Rocard


Michel Rocard, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand de 1988 à 1991 est décédé à l’âge de 85 ans. Il fut l’inventeur du RMI et de la CSG.

Leader de l’UNEF avec le courant des minos très engagé contre la guerre d’Algérie, fonctionnaire dénonçant sous le pseudonyme de Servet la sale guerre, rompant avec la SFIO de Guy Mollet pour les mêmes raisons. Fondant avec Pierre Mendès France et Edouard Depreux le PSU, il en devient le Secrétaire général réalisant un score remarqué à l’élection présidentielle de 1969.

Michel fut l’un des fondateurs d’un courant original dans le socialisme français. Ce courant prit son envolée après 1974 et son retour au Parti socialiste via les Assises du socialisme qui virent la CFDT d’Edmond Maire et le PSU de Michel Rocard rejoindre le PS.

C’est au congrès de Nantes en 1977 que Michel Rocard théorisa la seconde gauche, le « parler vrai » et l’autogestion. Il s’imposa ainsi comme l’autre gauche face à François Mitterrand. Le congrès mythique de Metz perdu par Michel Rocard ouvrit la voie à la victoire de Mitterrand et au second Rocard. Ce fut le temps de l’homme d’Etat et de gouvernement anticapitaliste mais comprenant l’économie. Il s’opposa aux concessions faites au PCF pour l’union de la gauche.

Ministre du Plan, puis de l’agriculture, il démissionna pour protester contre la proportionnelle. Premier ministre pro-européen, artisan des accords de Matignon, inventeur de la CSG, du RMI aujourd’hui RSA. Il devint sur le tard Premier secrétaire du PS, relançant ce dernier après la déroute de 1993 via les États généraux du Parti socialiste.

Figure tutélaire de Terra Nova, il créa en 2012 le Collectif Roosevelt, avec Stéphane Hessel, Edgar Morin et l’économiste Pierre Larouturrou.

Michel Rocard n’a jamais cessé, tout au long de sa vie, de mêler trois réflexions : la gauche, la France, l’Europe.

L’ancien Premier ministre était impressionnant d’intelligence et de pugnacité. Sa voix manquera.


vendredi 1 juillet 2016

La majorité de droite au Département de Seine-Maritime confirme la suppression des bourses aux collégiens



A l’occasion de l’adoption du Budget Primitif pour l’année 2016, la majorité départementale de droite en Seine-Maritime a décidé la suppression des bourses départementales en faveur des collégiens.
Cette décision a été présentée comme rendue nécessaire par la situation financière du Département. Pourtant l’examen du Compte Administratif 2015 et du Budget Supplémentaire pour 2016 indique que la collectivité est en mesure de supporter financièrement le maintien des bourses en faveur des collégiens seinomarins.
En effet, l’équilibre du Budget Supplémentaire est réalisé en gelant 14,7 M€ au titre des dépenses urgentes et imprévues sur la section d’investissement, et 15,4 M€ en fonctionnement.
Ce choix va donc au-delà de la prudence nécessaire. Le Groupe des élus socialistes et apparentés au Conseil Départemental « Pour les Seinomarins » a ainsi proposé, lors de l’Assemblée plénière du 24 juin 2016, un amendement afin de diminuer de 2 millions d’euros le montant inscrit au Budget Supplémentaire 2016 au titre des dépenses de fonctionnement imprévues, pour l’inscrire au titre des bourses.
Dès 2017, la dépense pourra être couverte par les recettes attendues de la taxe sur le foncier bâti des Grands Ports Maritimes. Le maintien des bourses départementales apparaît ainsi parfaitement possible sans nullement mettre à mal les finances du Département.
Cet amendement a été rejeté par la droite départementale qui maintient ainsi, sans raison financière valable, la suppression d’un dispositif utile aux familles et aux collégiens Seinomarins.
Ce dispositif permettait à près de 5000 familles de bénéficier, sous conditions de ressources, d’une bourse départementale, allant d’un montant de 100 à 344 euros par collégien.
Cette décision éloigne le Département de son cœur de métier : les solidarités. Elle constitue un triste et dur message envers les familles seinomarines les plus modestes.

mardi 28 juin 2016

Révélations sur le quinquennat Hollande : Les Mesures de Gauche #1



La droite a laissé la France au bord de la faillite. Depuis 2012, la gauche redresse le pays en réduisant les inégalités creusées en 10 ans, en relançant le dynamisme économique de notre pays, tout en élargissant les droits sociaux des français. La politique menée depuis 2012 commence à porter ses fruits.



mardi 10 mai 2016

Il y a 35 ans, François MITTERRAND était élu Président de la République #10mai



Ce 10 Mai 2016 est le 35ème anniversaire de l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République, le 10 mai 1981.
Durant 10 années, ses deux mandats présidentiels entrecoupés des périodes de cohabitation, ont été marqués par l’action volontaire des gouvernements de gauche. Au cours des années 80, dans une mondialisation libérale naissante, dominée par les figures de Margareth Thatcher et de Ronald Reagan, la gauche française, avec François Mitterrand, a fait plus que résister.
En France, le nom de François Mitterrand reste associer à de grandes conquêtes sociales qui ont « changer la vie » de nos concitoyens : retraite à 60 ans, réduction du temps de travail à 39 heures, 5ème semaine de congés payés, RMI, lois Quillot pour les locataires, lois Auroux dans les entreprises.
Le nom de François Mitterrand reste associé à de grandes avancées pour les libertés publiques et notre société : les 1ères lois de décentralisation, l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité, la libération des ondes, la paix en Nouvelle Calédonie, sans oublier une grande politique de la culture, de l’éducation et de la recherche : la Grande Arche de la Défense, l’Opéra Bastille, la Cité des Sciences de La Villette, la pyramide du Louvre et la Grande Bibliothèque qui porte son nom.
Pour l’Europe, François Mitterrand défendait l’idée d’un continent solidaire, loin de la mise en concurrence exacerbée qui met les peuples européens en compétition.
Dans le Monde, la France était grandie, à l’image de l’idée que se faisait François Mitterrand de son histoire, de son rôle, de notre République. Nous sommes les héritiers de son combat pour la Paix et la réconciliation des peuples. François Mitterrand incarnait la France avec dignité.
Quoi qu’on en dise, et il y a des critiques justes et constructives sur le bilan de François Mitterrand, et son parcours, nous restons, avec les Français, fiers de ce Président là, qui sut rester le gardien intransigeant des valeurs humanistes fondamentales de 1789, fidèle à notre devise Républicaine : liberté, égalité, fraternité, mais aussi laïcité.
François Mitterrand, l’homme de la reconstruction du Nouveau Parti Socialiste en 1971, fut également un grand Premier Secrétaire. Un homme qui sut, le 10 mai 1981, faire gagner la gauche grâce à deux principes simples : l’unité des socialistes et le rassemblement de la gauche.
Ce 10 Mai 2016, il n'est pas inutile de citer François MITTERRAND « La gauche n’a pas d’efficacité dans le déni d’elle-même. Sans morale politique elle est pire que la droite puisqu’elle trompe l’espérance. » (Ma part de vérité – 1969)


Aujourd'hui la section de Pavilly a rendue hommage à François MITTERRAND.





samedi 2 avril 2016

Pétition contre la suppression des bourses départementales aux collégiens les plus modestes en Seine-Maritime



En Seine-Maritime, les bourses attribuées à 5000 familles de collégiens doivent être supprimées par la majorité de droite au département. Les élus PS du conseil départemental de Seine-Maritime s’opposent à cette décision notamment en lançant une pétition.
Avec le budget 2016 du Département de Seine-Maritime, la majorité de droite seinomarine casse les outils de l’égalité des chances, en supprimant notamment les bourses aux collégiens (930 000 € inscrits aux budgets en 2015) .
Ce dispositif permettait à près de 5000 familles de bénéficier, sous condition de ressources, d’une bourse départementale, allant d’un montant de 100€ à 344€ par collégien.
Entre 2004 et 2015, la majorité de gauche avait lancé une politique innovante et concrète pour les collégiens : Contrat de Réussite Educative Départemental, bourses aux collégiens et aide à la restauration scolaire, Pass’Culture et Pass’Sport,  « 1 artiste 1 collège », opération « Tous au Cinéma ».
La décision éloigne le Département de son cœur de métier : les solidarités.
Elle constitue un triste et dur message envers les familles seinomarines les plus modestes.


Vous pouvez également imprimer et faire signer la pétition (image en haut de l'article) et la déposer dans la boîte aux lettres 30 rue Jean Maillard à Pavilly.


dimanche 6 mars 2016

Les avancées sociales depuis 2012



Presque 4 années se sont écoulées depuis l'élection de François Hollande à la tête de l’État. Depuis cette date, de très nombreuses avancées sociales ont vu le jour, parfois éclipsées par les débats politiques qui nous animent à propos des différents textes de lois. Si le débat est légitime et nécessaire, il ne doit pas faire oublier à nos concitoyens les progrès qui ont été réalisés jusqu'à présent.
L'avant-projet de loi portant réforme du code du travail pose à ce stade un certain nombre de problèmes, c'est pourquoi il est nécessaire que la concertation perdure sur ce texte. Néanmoins, il ne doit pas à lui seul masquer les avancées qui ont eu lieu en matière d'emploi, d'éducation, de santé, pour la jeunesse, pour le pouvoir d'achat des Français, pour les familles, les retraites ou encore pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

D'une manière générale :
Les inégalités baissent comme jamais depuis 20 ans. La baisse constatée en 2013 (dernière année observée) a effacé l'augmentation des inégalités constatée depuis 2008. En particulier,le niveau de vie des 30% les plus modestes a progressé
La pauvreté recule : il y a moins de pauvres, en particulier chez les jeunes, et les personnes pauvres se rapprochent du seuil de pauvreté.
- La pérennisation de notre modèle social a été permise : le déficit de la Sécurité sociale a été réduit de 50%, sans franchise ni déremboursement. Le mouvement inverse avait eu lieu sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy : le déficit avait doublé en 5 ans, avec franchise et déremboursement. 
- Le régime général des retraites est par ailleurs en excédent en 2016.

En faveur de la jeunesse : 
- Augmentation des bourses étudiantes (1 étudiant sur 3 est désormais boursier, 132 500 étudiants supplémentaires issus des classes moyennes sont désormais éligibles). 
- Augmentation des indemnités de stage (+27% pour les indemnités minimales).
- 20 000 logements étudiants supplémentaires.
- Réduction du coût du permis de conduire
- Le budget de l’Éducation nationale est redevenu le premier de l’État (rétablissement de la formation initiale des enseignants, création de 60 000 postes en 5 ans).

En faveur des familles : 
- Augmentation des prestations familiales pour les familles modestes (+20% pour les prestations aux familles nombreuses modestes ; +10% pour l’allocation pour les familles monoparentales vivant sous le seuil de pauvreté).
- Revalorisation de l’allocation scolaire (75 € en plus par enfant).
- Fin de la suppression des allocations familiales pour cause d’absentéisme scolaire. 
- Création de 18 000 places d’accueil pour les tout-petits dès 2013.
- Réforme du congé parental.
- Aides aux familles pour faire face aux situations de handicap (plus de 28 000 agents qui accompagnent les élèves en situation de handicap sont passés en CDI ; ouverture de 3761 places pour accueillir des personnes handicapées sur l’ensemble de notre territoire dès 2013).

En faveur de notre système de retraites : 
- Le système des retraites a été pérennisé
- Pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, la retraite est possible à 60 ans
L’augmentation des petites retraites (minimum vieillesse à 800 €, 500 000 bénéficiaires), ainsi que l'intégration des congés de maternité et des périodes d’apprentissage dans le calcul de la retraite ont également été mises en place.


En faveur de l'emploi :
- Le chômage a baissé de 5% chez les jeunes en 2015. 
Les droits rechargeables à l'assurance chômage bénéficient à plus d'1 million de chômeurs. 
- Le compte personnel de formation connaît un très bon début, avec plus de 2,6 millions de comptes activés. 
- Les travailleurs à temps partiel sont désormais mieux protégés, avec l’instauration d’une durée minimale de 24h hebdomadaires. 
- Une entreprise souhaitant interrompre l’activité d’une usine rentable est désormais tenue de rechercher un repreneur
- Près de 70% des entreprises de 1000 salariés et un tiers des entreprises de plus de 50 salariés sont désormais couvertes par un accord ou plan d’action pour l’égalité professionnelle.
- Les fonctionnaires aux rémunérations les plus modestes ont bénéficié des mesures de revalorisation
- Enfin, le RSA a augmenté (+10% sur 5 ans hors inflation).


En faveur du pouvoir d’achat des Français :
- Le pouvoir d'achat a progressé en 2015 à un niveau sans équivalent depuis 2007 : +1,7% en 2015. 
- La suppression de la 1ère tranche de l’impôt sur le revenu a permis de baisser les impôts des catégories moyennes et populaires
L’encadrement des loyers à la relocation est une réalité depuis 2012 : un appartement loué il y a 10 ans qui revient sur le marché est désormais peu ou prou loué au même prix qu’alors, sauf gros travaux. 
- Les frais d’agence à la charge des locataires ont été divisés jusqu’à 2
- L’aide alimentaire aux plus démunis bénéficie de plus d’un demi-milliard sur 2014-2020, et la déductibilité fiscale des dons agricoles a été facilitée.
La prime d'activité (en faveur des travailleurs aux revenus modestes), la protection maladie universelle, la complémentaire santé pour tous les salarié(e)s, le compte pénibilitél'élargissement du prêt à taux zéro pour devenir propriétaire sont autant de processus en cours de déploiement depuis le 1er janvier 2016.

Il convient d'être exigeant voir parfois critique, mais il faut aussi savoir reconnaître les avancées en faveur de la population depuis 2012.

samedi 5 mars 2016

Communiqué de la Section PS de Pavilly concernant le projet de loi portant sur la réforme du Code du travail


Communiqué de la Section PS de Pavilly concernant le projet de loi portant sur la réforme du Code du travail.


La section du Parti socialiste de Pavilly a pris acte du report de la présentation au Conseil des ministres de la loi portant sur la réforme du Code du travail.

Nous considérons que ce projet de loi présenté par le Gouvernement, tel qu'il a été transmis au Conseil d'Etat, contient de nombreuses et inadmissibles régressions pour les salariés.

Il est clairement rejeté par les organisations syndicales représentant les salariés.

En tant que socialistes, nous considérons que ce n'est pas en rognant les protections des salariés qu'on gagne la bataille pour l'emploi.


Nous ne sommes pas au pouvoir pour cela.


samedi 20 février 2016

Ferroviaire normand : H. Morin débarque, prend le train en marche... Et fait une grave erreur d'aiguillage.

Communiqué du Groupe PS/PRG de la Région Normandie

Le Président de la Région Normandie H. Morin vient d'annoncer fièrement avoir « obtenu de l'Etat qu'il remplace les trains des lignes Paris Rouen Le Havre et Paris Caen Cherbourg par du matériel neuf ». En échange, H. Morin souhaite que la Région Normandie « prenne la gouvernance de ces lignes Intercites (TET et non TER) », qui sont aujourd'hui gérées par l'Etat et non par la Région.
La décision gouvernementale de remplacer les trains Intercités par du matériel neuf (notamment sur les lignes Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen-Cherbourg, mais pas uniquement) est une bonne décision. Mais elle n'est pas nouvelle et Hervé Morin n'y est strictement pour rien : elle a été annoncée publiquement par le secrétaire d'État aux transports Alain Vidalies dès le 7 juillet 2015, c’est à dire il y a plus de six mois comme en atteste le communiqué de l'époque : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Le-Gouvernement-en…
1,5 milliards d'euros étaient d'ores et déjà prévus, depuis six mois, pour renouveler les trains. Il y a six mois, Hervé Morin n'était pas Président de région et siégeait assez peu au conseil régional... Mais comme à son habitude, il débarque et fait ce qu'il affectionne: prendre le train en marche et s'attribuer les mérites de décisions déjà prises.
Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'un train est neuf qu'il est moins en retard !
- H. Morin annonce « qu'en échange, la région prendra la gouvernance de ces trains ». Ces deux lignes coûtent cher : plusieurs millions d’Euros par an en charges de fonctionnement. Donc, concrètement, le nouveau Président de Région décide que les Normands supporteront un cout nouveau et massif, sans moyens supplémentaires... et en contrepartie d'un engagement que le Gouvernement avait de toute façon déjà pris ! Curieuse manière de négocier... On comprend que l'Etat ait trouvé l'idée intéressante ! Pour le budget de la région (donc les impôts des contribuables normands), en revanche, l'addition risque d'être salée...
- Avec cette décision, les Normands vont donc être les seuls à supporter le coût de ces lignes qui sont très largement utilisées par les Franciliens (il suffit de se poster en gare de Mantes la jolie). La Région Île-de-France va ainsi continuer de bénéficier du service ferroviaire, profiter de la valeur ajoutée qu'apportent les Normands qui viennent y travailler... Mais ne déboursera, elle, pas un centime ! Normalement, les coûts des lignes TER qui traversent plusieurs régions (entre la Normandie et la Picardie ou la Bretagne par exemple) sont supportés de façon équitable par les régions concernées. Mais pas cette fois: le Président Morin rase gratis !
- Surtout, en décidant de régionaliser ces lignes, H. Morin porte un coup très grave au projet de ligne nouvelle paris Normandie : sous la présidence de Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol, les élus socialistes et radicaux normands avaient obtenu que le projet concerne tout à la fois Rouen-Le Havre mais aussi Caen-Cherbourg (quand N. Sarkozy annonçait un TGV Paris Le Havre seulement) et soit d'intérêt national, et non pas uniquement local. Cela a permis des avancées importantes sur le projet LNPN et un engagement financier substantiel de l'Etat. Si demain les lignes Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen-Cherbourg sont régionales, qui peut croire que l'Etat continuera d'en faire une priorité nationale et ne s'en désintéressera pas ? En régionalisant les trains normands vers Paris, c'est bien le projet de LNPN qui est mis en péril.
Les usagers des trains normands méritent mieux que des « coups médiatiques ». En cherchant à s'attribuer le mérite de décisions déjà prises, Hervé Morin fait le 'coucou' et joue, comme à son habitude, les ouvriers de la dernière heure... en voulant régionaliser ces lignes, il commet une grave erreur d'aiguillage. Qu'en dira le portefeuille des Normands ?


jeudi 11 février 2016

Nicolas Rouly : "Laurent Fabius est le mieux placé pour présider le Conseil constitutionnel"




Nicolas Rouly, premier Secrétaire fédéral du Parti socialiste de Seine-Maritime, salue l’annonce par le Président de la République de son intention de nommer Laurent Fabius aux fonctions de Président du Conseil constitutionnel.

   
« Je salue l'intention du Président de la République de confier la présidence du Conseil constitutionnel à celui qui est assurément le mieux placé pour l’assurer : Laurent Fabius a débuté au Conseil d’Etat, il a dirigé le gouvernement et présidé le parlement, il a fait de la République le fil rouge de sa vie politique, il connaît parfaitement les institutions de la France mais aussi l’importance du droit dans les changements que notre pays et le monde affrontent.

Laurent Fabius saura moderniser le Conseil constitutionnel comme il a modernisé toutes les institutions où ses qualités ont pu s’exprimer. L’ampleur et la qualité du travail effectué depuis 2012 au ministère des affaires étrangères en sont les illustrations les plus récentes. Elles sont enthousiasmantes pour le juriste que je suis.

Comme socialiste et élu seinomarin, je mesure aussi que cette nomination ouvre un nouveau chapitre de notre histoire collective.

Formé par Laurent Fabius aux exigences de la politique, je veux l’assurer de mon attachement et celui des militants à prolonger le chemin qu'il a ouvert : celui du socialisme moderne, qui n’est pas une transgression mais un engagement à comprendre le réel pour y faire entrer plus d’idéal, à force de conviction, de rassemblement, de renouvellement.

En devenant un Sage, Laurent Fabius n’en sera pas moins actif, bien que sous d'autres formes. Les socialistes seinomarins resteront actifs également et auront la sagesse de s’inspirer du message d'avenir qu'il a toujours porté. En leur nom, je le remercie, je le félicite et je lui souhaite pleine réussite.

Nous sommes fiers de son parcours, heureux d'être ses amis et déterminés à entretenir la dynamique locale avec les équipes qu'il a fait émerger en Seine-Maritime. »
 
 

jeudi 4 février 2016

Département de Seine Maritime : La droite supprime les bourses aux collégiens



Avec le budget 2016 présenté le mardi 2 février au Département, la droite seinomarine casse les outils de l'égalité des chances, en supprimant notamment les bourses aux collégiens. 

Ce dispositif permettait à près de 5.000 familles de bénéficier, sous condition de ressources, d'une bourse départementale, allant d'un montant de 100€ à 344€ par collégien. 

Ce choix scandaleux contraste avec le travail mené de 2004 à 2015 par la majorité précédente : Contrat de Réussite Educative Départemental, bourses aux collégiens et aide à la restauration scolaire, Pass'Culture et Pass'Sport,  "1 artiste 1 collège", opération "Tous au Cinéma". 

Autant d'actions en faveur de la culture, du sport et de l'inclusion sociale des collégiens, dont certaines sont d'ailleurs également fragilisées par ce budget. 

La décision prise aujourd'hui éloigne le Département de son cœur de métier : les solidarités. 

Elle constitue un triste et dur message envers les familles seinomarines les plus modestes. 

Le groupe "Pour les Seinomarins" (élus socialistes et apparentés) a voté contre et appelle la communauté éducative à exprimer son désaccord.




Le Département de Seine-Maritime moins proche des Seinomarins

DÉBAT DE POLITIQUE DÉPARTEMENTALE – 2 février 2016

Intervention de Nicolas Rouly – Président du groupe « Pour les Seinomarins » (élus PS et apparentés)
Le Département moins proche des Seinomarins.
Monsieur le Président, dans deux mois jour pour jour, vous fêterez sans doute, même sobrement, le premier anniversaire de votre élection à la tête du Département. Peu de Seinomarins, hélas, partageront la dimension festive de ce rendez-vous. Car les décisions que vous avez prises au cours des dix derniers mois n’ont fait qu’éloigner notre collectivité des habitantes et habitants de la Seine-Maritime… celles et ceux que vous ne voulez plus appeler autrement, puisque même le nom des Seinomarins est désormais tenu à distance. Les choix que vous nous soumettrez aujourd’hui ne feront qu’aggraver ce constat d’éloignement, dont les effets concrets pèsent avant tout sur les plus démunis. Je veux ici les dénoncer.
Où est le projet ? 
Certes, vous avez mis plusieurs mois à identifier des priorités d’action un tant soit peu lisibles, alors même que vous siégez au Département depuis plus de 20 ans, que vous prétendiez incarner « l’alternance » et que sa concrétisation relevait, selon vous, de l’urgence. Mais, sans attendre l’aboutissement formel de votre réflexion, nous avons pu, tout au long de l’année 2015, identifier l’obsession qui l’inspire : votre souci de poser en bon gestionnaire, en affectant – dès votre arrivée – l’intégralité des marges de manœuvre de la collectivité au remboursement de ses emprunts, soit 20 millions d’euros par an, au lieu des 10 que nous tenions déjà. Un choix que vous avez paré des vertus du bon sens… mais qui n’en a que l’apparence et dont les Seinomarins paieront longtemps les conséquences. Car, en procédant de la sorte, avant même de disposer de l’audit que vous disiez pourtant indispensable à toute projection d’avenir, vous avez contredit votre attachement revendiqué au pragmatisme.
Où est la bonne gestion ? 
Où est le bon sens dans cette chronologie ? Qu’y avait-il de pragmatique à priver ainsi votre propre majorité de toute capacité d’action, à peine élue, en fléchant les surplus disponibles vers les banquiers plutôt que les projets, sans mesurer l’effet de ce choix originel sur ceux à venir ? Où est la bonne gestion, quand 10 millions de recettes dégagés par les excédents antérieurs sont neutralisés subitement, au lieu de financer le plan d’investissement, que vous n’avez pourtant pas modifié ? Fallait-il, pour marquer les esprits durant vos « cent jours », prendre le risque de briser la chaine pluriannuelle qui garantit nos équilibres financiers ? Comment, en effet, tenir ces équilibres dans la durée, après avoir renoncé d’emblée aux fruits des efforts antérieurs ?
Où est l’équité ? 
En réalité, vous avez été aveuglé par vos critiques d’opposant. Elles vous ont empêché de voir comme un outil pertinent la trajectoire de diminution maîtrisée dans laquelle nous avions inscrit la dette, depuis 2013, pour que sa réduction n’interdise pas l’action. Aussi, pour compenser les 10 millions supplémentaires que vous avez gelés, vous avez commencé, dès 2015, à faire peser sur les Seinomarins le poids de votre aveuglement : tentative de réduire l’aide apportée à Emmaüs, diminution effective des subventions aux associations de protection de l’environnement et de promotion de la citoyenneté, retrait de la Cité des Métiers, arrêt du soutien à la Chambre Régionale de l’Economie Sociale, etc. Mais tous n’ont pas été logés à la même enseigne. Si vous prétendez agir sous la contrainte, vos décisions prouvent non seulement que vous générez vous-même cette contrainte… mais aussi que vous n’en répartissez pas la charge équitablement : à côté des coupes sombres imposées à certains, le choix de rétablir un financement pour la Transat Jacques-Vabre ou le Salon Nautique, par exemple, montre que tout n’est pas revu à la baisse.
Où est la logique ?
Et que dire du dévoiement de notre politique mémorielle opéré fin 2015 pour subventionner une confrérie de charité, au mépris de la loi de laïcité de 1905 ? Plus près de toi mon dieu… mais toujours plus loin des Seinomarins ! Et ce n’est pas la feuille de route présentée lors de notre dernière séance plénière qui vous en rapprochera. De fait, les trois lettres de ce GPS ne désignent ni un Grand Projet Seinomarin ni même une Gestion Plus Solide, mais une Grave Panne Sociale promise à notre territoire et ses habitants. J’ai eu l’occasion de m’en inquiéter, au nom du groupe d’opposition « Pour les Seinomarins », lorsque nous avons discuté vos orientations politiques et budgétaires, en décembre. La traduction que vous en proposez, dans le budget qui nous sera soumis aujourd’hui, confirme nos inquiétudes et même les amplifie. Car deux mots caractérisent ce budget : artifices et sacrifices.
Où est le sérieux ?
Le premier artifice, c’est l’exposé d’une situation prétendument catastrophique, qui vous aurait imposé de trouver 60 millions d’euros d’économies. Certes, l’effet-ciseau se poursuit et même s’intensifie : les recettes réelles de fonctionnement diminuent et les dépenses obligatoires, notamment le poste lié au RSA, continuent d’augmenter. Ce n’est pas nouveau et cela impose évidemment le sérieux budgétaire. Mais, précisément, ce que vous nous proposez n’est pas sérieux.
D’une part, vous omettez de rappeler que l’essentiel de l’effort d’économies a été porté avant votre arrivée, en particulier depuis le plan de consolidation adopté en 2011. Il a permis d’inscrire le Département dans une trajectoire de désendettement maîtrisé mais régulier, tout en préservant des actions utiles aux Seinomarins et un niveau d’investissement de 170 millions d’euros par an, qui fait de notre collectivité le 3ème investisseur public de Normandie. Ce travail a porté ses fruits dès 2013, puis en 2014 et 2015. C’est lui qui vous a offert, au travers du compte administratif de 2014, les marges de manœuvre que vous avez malheureusement choisi de neutraliser aussitôt.
Où sont les engagements ?
D’autre part, vous grossissez la portée de la contrainte et des efforts mis en œuvre pour y faire face. Les recettes de fonctionnement diminuent de 7M€, tandis que les dépenses liées aux allocations individuelles de solidarité progressent de 6,8M€. Il s’agissait donc de trouver 14M€ d’économies. Rien à voir avec les 60M€ revendiqués. Au demeurant, le gros de l’effort budgétaire repose sur la simple reconduction du niveau des dépenses effectivement réalisées en 2015 : l’essentiel des économies affichées, par rapport au BP 2015, sont en fait des mesures d’ajustement au réel… Vous engrangez ainsi les efforts de structure déjà engagés durant les années qui ont précédé votre arrivée. S’y ajoute l’effet mécanique des transferts à la Métropole Rouen Normandie, que notre majorité avait décidés. Ils permettent la diminution de 3M€ des dépenses de personnels. Enfin, la baisse du coût des marchés de transports scolaires et celle du coût de l’énergie pèsent aussi positivement, sans que le mérite vous en revienne. D’ailleurs, les dépenses d’administration générale, hors transferts à la Métropole, sont en augmentation. Pas de quoi crier au miracle !
Où sont les investissements ?
Le second artifice, c’est de vouloir nous faire croire, que malgré un autofinancement réduit de moitié en 2016 et un FCTVA en repli, vous pourriez augmenter les investissements, par rapport à 2015 (187M€ contre 170), tout en tenant un niveau de désendettement à 20M€ (contre 10 au BP 2015). On sort là des mathématiques pour entrer dans le domaine de la magie… mais, comme toujours, il y a un truc !
Ainsi, la notice explicative relative à la dette montre que, pour parvenir à un budget équilibré, malgré les injonctions contradictoires auxquelles il répond, vous inscrivez une prévision d’emprunts d’équilibre de 170,8 M€. Cela correspond au montant total à emprunter pour couvrir les dépenses budgétées, si elles étaient exécutées à 100%. Or, parallèlement, vous prévoyez de rembourser 110,3M€ en capital. Cela signifie que, si l’intégralité du budget était mise en œuvre, tant en recettes qu’en dépenses, le Département ne se désendetterait pas de 20M€… mais s’endetterait de 60M€. Là où vous revendiquez un effort d’économies, l’étude des documents budgétaires révèle un maquillage peu adroit mais bien à droite, qui masque un risque de dette accrue.
Où est le désendettement in fine ?
En réalité, pour atteindre l’objectif de désendettement que votre rapport fixe à 20M€ en 2016, il faudrait emprunter seulement 90,3M€… soit 80M€ de moins que votre inscription actuelle. Cela signifie qu’il faudrait aussi, pour préserver l’équilibre du budget, réduire du même montant les dépenses d’investissement, ainsi ramenées à 107M€ seulement. Soit un taux de réalisation de 57%… contre 90% ces dernières années ! Où est la bonne gestion ? Cette façon d’afficher des engagements pour ne pas les tenir ressemble fort à la pratique en vigueur, avant 2004, qui conduisait à accumuler les promesses d’investissement, en différant régulièrement leur réalisation, mais en rigidifiant au passage les marges de manœuvre du Département.
A moins que vous tentiez de vous prévaloir, le moment venu, des transferts de compétences intervenus début janvier vers la Métropole Rouen Normandie ? Il est vrai qu’en contrepartie, elle soulagera le Département de 30 millions d’euros d’emprunts. Bien que vous vous en défendiez, la tentation sera grande de vous en contenter, au risque de ne parvenir à aucun désendettement propre cette année.
Votre anesthésiant est peut-être efficace pour apaiser les tensions au sein de la majorité, en période d’arbitrages budgétaires. Mais il n’est pas viable dans la durée, sauf à conduire la collectivité et les Seinomarins dans le mur. A l’inverse, notre trajectoire pluriannuelle présentée fin 2014 aurait permis, si vous l’aviez respectée, d’alléger la pression, en maintenant avec 170 millions d’euros un objectif réaliste d’investissements, en mobilisant cette année le surplus que vous avez sacrifiés en 2015, en stabilisant l’effort de désendettement à 10 millions plutôt que 20, etc.
Où sont les bénéfices pour les Seinomarins ?
Au lieu de cela, vos artifices mettent en doute la sincérité de votre budget et apparaissent, en tout état de cause, comme de redoutables prétextes pour justifier les sacrifices imposés aux Seinomarins, à commencer par les plus démunis :
- suppression des bourses aux collégiens = 930 000 € inscrits aux budgets en 2015 et qui bénéficiaient aux familles aux revenus modestes de plus de 5000 collégiens, dans tout le département (entre 344 € et 100 € par an, selon les ressources du foyer) ;
- suppression des subventions aux centres de loisirs des communes = plus de 700 000 euros en 2015, qui correspondaient à la prise en charge de 70 centimes par jour et par enfant pour les accueils de loisirs et 1,20€ par jour et par enfant sur les séjours de vacances (proposez-vous aux communes de reporter sur les familles la suppression de l’aide du Département ?) ;
- suppression de la dotation pour les objets manufacturés nécessaires aux cours de technologies dans les collèges, sur la base de 5 € par élèves, soit un total de 140 000 € ;
- compression de l’enveloppe financière consacrée au Contrat de Réussite Educative Départemental, auquel sont désormais intégrés les dispositifs « tous au cinéma » et « un artiste un collège » ;
- fusion du pass’sport (réduit aux moins de 16 ans) et du pass’culture (placé sous condition de ressources), pour en diminuer le nombre de bénéficiaires ;
- diminutions des crédits destinés au Fond d’aide aux jeunes, aux actions en faveur de la jeunesse (-150 K€), au BAFA (+ suppression de l’aide au BAFD), à la citoyenneté, et même aux clubs de personnes âgées ;
- diminution aussi des aides aux clubs sportifs (- 190 K€) ;
- suppression de l’aide aux projets de solidarité internationale (-100 K€)…
A cette longue et triste liste s’ajoute une mesure inédite depuis 12 ans : la réduction (930 K€ soit près d’un million d’un seul coup !) de la contribution annuelle du Département au financement du Service Départemental d’Incendie et de Secours… au moment même où les pompiers volontaires s’inquiètent des conséquences du règlement opérationnel adopté par vos amis au SDIS !
Bref, vous ciblez des interventions du Département qui aidaient nos concitoyens à vivre mieux, à faire face aux difficultés, à agir au service des autres également, de la sécurité et de la qualité de vie. C’est comme cela, en la détournant de leur quotidien, que vous êtes en train d’éloigner notre collectivité des Seinomarins. Vous tournez même carrément le dos à ceux qui ont le plus besoin du Département. Eh bien, nous, nous leur tendrons la main, pour qu’ils expriment avec nous leur aspiration à plus de proximité et de solidarité.

source : PS76.fr