vendredi 26 juin 2015

Département de Seine-Maritime : la Droite s’approprie les politiques de la majorité précédente


La session plénière du Conseil départemental de Seine-Maritime, le 22 juin 2015, a constitué un moment de vérité pour la nouvelle majorité de droite, qui devait présenter son premier acte politique, sous la forme du budget supplémentaire 2015. Au nom du groupe d’élus PS et apparentés au Conseil Départemental de Seine-Maritime, Nicolas Rouly, Président du groupe a ainsi, déclaré « en Seine-Maritime, la droite adopte la stratégie du coucou » !
Les rapports communiqués aux élus ont montré que, dépourvue de projet pour la Seine-Maritime, la droite se comportait au Département comme un « coucou » : elle s’attribue le résultat de la gestion précédente; elle s’approprie les politiques de la majorité précédente; elle revendique les initiatives de ses partenaires; elle ne prévoit aucun investissement nouveau mais ne met pas non plus en œuvre ceux déjà décidés, notamment dans le 276.
La « droite coucou » s’attribue le résultat de la gestion précédente.
Le compte administratif retrace la gestion du Département en 2014. Il prouve que la majorité précédente a su donner la priorité aux solidarités (+22 M€) et à l’investissement (+ 8 % avec 191 M€ = 3ème investisseur public normand), tout en assumant un sérieux budgétaire (économies constructives, recettes non fiscales). En 2014, notre Département a même été le seul de sa taille à réduire sa dette (-10 millions d’euros) et l’excédent de fonctionnement cumulé a atteint 208 millions d’euros, libérant une capacité d’autofinancement de 184 millions d’euros, soit le double de l’année 2013.
Grâce à cela, la capacité de désendettement de la collectivité se situe désormais à 6,7 ans, sous la moyenne nationale. La droite cherche à porter ces résultats à son crédit, en prétendant que le budget supplémentaire qu’elle a bâti redonnera des marges de manœuvre au Département.
En réalité, c’est l’excédent financier généré par la bonne mise en œuvre du budget 2014 par la Gauche qui offre des possibilités d’action. Le budget supplémentaire 2015 traduit seulement l’utilisation qu’elle veut en faire. Profiter du travail des autres, c’est bien le propre du coucou.
La « droite coucou » s’approprie les politiques de la majorité précédente.
Sur 32 délibérations soumises aux élus, 4 seulement sont à l’initiative de la nouvelle majorité ! D’autres résultent d’obligations réglementaires, mais la plupart est directement issue du travail de la majorité précédente: projets sociaux de territoires, culture et handicap, lutte contre les violences faites aux femmes, politique de la ville, partenariat avec les missions locales, schéma des services aux familles…
Le groupe des élus PS et apparentés ne peut que voter ces délibérations mais il proteste contre la tentative de la droite seinomarine de s’en arroger le mérite, comme pour masquer son absence de projet propre, que nous avions déjà pointée avant les élections. Le budget supplémentaire 2015 est lui aussi marqué par ce subterfuge, puisqu’il se limite à des ajustements techniques et au financement des politiques existantes, sans ouvrir de nouvelles perspectives.
Cette approche réductrice ne peut suffire, alors que les idées existent et les moyens aussi, pour assurer la place de la Seine-Maritime dans la Normandie. Cette stratégie passive est bien celle du coucou.
La « droite coucou » revendique les initiatives de ses partenaires.
Pour que l’investissement des collectivités profite aux entreprises locales et à l’emploi, le gouvernement et les professionnels du BTP ont élaboré une charte d’engagement pour la commande publique. Cette charte a été complétée sur le terrain par un référentiel commun à la Région, le Département, la Métropole et la ville de Rouen, définissant des bonnes pratiques. En cette matière comme en toutes, il est heureux que les efforts convergent.
Mais cela n’autorise pas la droite seinomarine à présenter comme une initiative de sa part une démarche préparée par les partenaires du Département bien avant le scrutin de mars. Surtout, alors que la Région a déjà porté à 20% le montant de l’avance payée aux entreprises pour démarrer les chantiers, la nouvelle majorité départementale envisage que le taux appliqué par notre collectivité ne dépasse pas 10%.
Le groupe des élus PS et apparentés proposera donc un alignement de ce taux sur celui de la Région. Le coucou seinomarin, c’est un grand diseux mais un petit faiseux !
La « droite coucou » attend les investissements des autres.
Le budget supplémentaire 2015 laisse à penser que la droite seinomarine est en train de passer l’année 2015 par pertes et profits.
D’une part, elle ne prévoit aucun investissement nouveau pour le Département: 36 millions d’euros sont gelés en « dépenses imprévues », alors que les besoins sont connus (collèges, routes, bacs, patrimoine…).
D’autre part, même sur les subventions aux communes, elle se contente d’afficher des enveloppes pour… 2016. Parallèlement, la contribution du Département aux contrats Etat-Région et de territoires (pays, agglomérations) reste indéterminée.
Enfin, les projets départementaux inscrits au 276 (routes, EHPAD, véhicules associatifs…) ne font l’objet d’aucun début de mise en œuvre, malgré les subventions déjà votées par la Région. Ainsi, la droite coucou attend que les autres investissent à sa place. Vu l’excédent 2014 dont elle dispose, sa passivité ne peut s’expliquer autrement que par son impréparation et son manque d’ambition. C’est inquiétant pour l’emploi, le cadre de vie et l’avenir des Seinomarins, qui risquent d’entrer dans la Normandie à reculons, alors que 2015 devait servir à préparer cette perspective.
En conclusion, même si l’action bénéfique de la gauche au Département n’est pas (encore) remise en cause, le budget supplémentaire 2015 porte (déjà) la marque de la droite : celle d’une majorité sans projet, sans vision, sans ambition pour la Seine-Maritime, qui fait perdre à notre territoire un temps précieux, au moment où se construit la Normandie.
L’audit en cours (et financé dans ce budget supplémentaire à hauteur de 90 000 € !) est un prétexte à l’inaction puisque les magistrats (indépendants) de la Chambre Régionale des Comptes ont déjà éclairé (gratuitement) les élus et le compte administratif 2014 confirme l’application anticipée de leurs recommandations.
De fait, grâce au travail mené ces dernières années et amplifié en 2014, le Département a retrouvé des marges de manœuvre.
Encore faut-il, pour manœuvrer, avoir un cap. Or, si les Seinomarins savent ce que la droite leur retire (abandon des projets 276, fermeture des maisons du Département, réduction de crédits pour Emmaüs, suppression d’un magazine sur trois…), ils ne voient pas ce qu’elle leur apporte, et pour cause.
Les élus socialistes et apparentés au Département s’opposent et s’opposeront à cet immobilisme.

source : PS76.FR

mercredi 24 juin 2015

Normandie : La droite seinomarine vote contre Rouen



Au Conseil Régional de Haute-Normandie, les élus de droite ont voté contre le projet de décret faisant de Rouen le chef-lieu provisoire de la future Normandie.
Alors que les deux Présidents de Région socialistes, Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, travaillent activement à préparer l’unification normande, faisant converger les politiques publiques de la Haute et la Basse Normandie, la droite haut-normande s’est une fois de plus illustrée par son absence en général et son absence de projet en particulier.
Quand la Normandie se construit, la droite est absente.
Ainsi, son chef de file régional, Bruno Le Maire, n’a pas daigné siéger et son principal représentant seinomarin, le maire de Sainte-Adresse, Hubert Dejean de la Batie, après une brève apparition matinale, avait déserté l’hémicycle au moment des débats. Cette attitude désinvolte rappelle celle des parlementaires de droite qui – comme MM. Le Maire et Morin – n’ont pas voté la loi d’unification.
Il est vrai que, pour la Normandie qui se construit, la droite n’a pas de projet. Elle n’offre aux Normands que le spectacle de ses propres divisions (Morin/Guégot, UDI/Républicains, Sarkozystes/Juppéistes…) et de celles qu’elle entretient entre Rouen, Le Havre et Caen, oubliant que ces trois pôles ne représentent que 30% de la population normande et doivent donc être complémentaires entre eux comme avec tous les espaces ruraux ou urbains.
En Seine-Maritime, le Président UDI du Département n’a toujours pas concrétisé sa promesse initiale de faire vivre le «276» avec l’Eure et la Haute-Normandie, alors que ce contrat est signé, son budget voté et sa mise en œuvre urgente. De fait, à mi-parcours de l’année 2015, jouer la montre comme le fait la droite, c’est jouer contre l’investissement, l’emploi et les territoires, donc contre les Seinomarins.
Pour réussir l’unité des Normands après celle des Normandie, les socialistes de Seine-Maritime appellent au rassemblement derrière Nicolas Mayer-Rossignol et la liste qu’il conduira aux élections régionales de décembre.

source : http://www.ps76.fr


vendredi 12 juin 2015

Nicolas Rouly succède à Christophe Bouillon à la tête de la Fédération PS de Seine-Maritime



Nicolas Rouly, 38 ans, est le nouveau secrétaire fédéral du Parti socialiste en Seine-Maritime.
Il a été élu le 11 juin 2015 avec 80,8 % des voix face à David Fontaine, adjoint au maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, 19,2 % des suffrages.
1771 militants socialistes de Seine-Maritime ont voté, soit un taux de participation de 54 %.
1 699 suffrages ont été exprimés, 72 bulletins blancs ou nuls ont été comptabilisés.
Nicolas Rouly recueille 1 373 voix (80,8 %) et David Fontaine 327 voix (19,2 %).
Nicolas Rouly était le candidat de la Motion A (Jean-Christophe Cambadélis) qui avait obtenu 68 % des suffrages lors du vote des militants le 21 mai dernier, avant le congrès PS de Poitiers. David Fontaine, lui, était le candidat de la Motion B (Christian Paul) qui avait recueilli 24,74 % des voix en Seine-Maritime.
Nicolas Rouly, ancien président du conseil départemental de la Seine-Maritime et adjoint au maire du Grand-Quevilly, près de Rouen, succède à Christophe Bouillon, député, qui fut secrétaire fédéral durant dix-sept ans entre 1998 et 2015. Le député avait pris le relais derrière Alain Le Vern en 1998.
Félicitation et bonne chance à notre camarade Nicolas Rouly, qui est un homme de dialogue et d'écoute, mêlant jeunesse et expérience.
source : http://www.paris-normandie.fr

lundi 1 juin 2015

La majorité de droite au Conseil Départemental de Seine-Maritime s'attaque à Emmaüs



La majorité de droite au Département de Seine-Maritime a pris une décision qui fragilise le partenariat de la collectivité avec Emmaüs. 

Voici le texte du communiqué de presse diffusé au nom des élus socialistes et apparentés :

"La nouvelle majorité départementale de droite au Département présentait aujourd'hui au vote de la commission permanente la première répartition de subventions qui porte sa marque.
Une de ses premières décisions consiste à baisser de près de 30 % la subvention allouée aux communautés Emmaüs qui organisent, en novembre, la grande vente solidaire. Celle-ci se déroule, depuis 2008, avec le soutien du Département, au Parc Expo de Rouen. Elle reçoit plus de 6.000 visiteurs chaque année, accueillis par plusieurs centaines de compagnons d'Emmaüs. Cette manifestation permet de récolter des fonds qui seront notamment utilisés pour l'accompagnement de Seinomarins en difficulté et sert également au financement de projets de solidarité internationale. Elle bénéficiait, sous la majorité précédente, d'une subvention de 14.000€ par an, correspondant à la location du Parc Expo, au prix réduit déjà accordé par l'exploitant. En réduisant la subvention du Département à 10.000€, la droite départementale menace l'organisation même de l'évènement. A tout le moins, elle fragilise le partenariat entre la collectivité départementale et les communautés Emmaüs, en contradiction avec le coeur de métier du Département que sont les solidarités locales. Les conseillers départementaux du groupe socialiste & apparentés ont demandé le report de cette décision précipitée, afin qu'une concertation avec les acteurs de ce projet puisse être organisée. Cette demande n'a pas été entendue. C'est pourquoi les élus du groupe socialiste & apparentés ont voté contre la décision mise aux voix.
Compte tenu des liens historiques qui unissent la communauté d'Emmaüs et la Seine-Maritime ainsi que du partenariat entre les travailleurs sociaux du Département et celle-ci pour le suivi et l'accompagnement des Seinomarins en difficulté (14,4 % des habitants de la Seine-Maritime vivent sous le seuil de pauvreté), nous persistons à demander le réexamen de cette situation".